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Gestion de projet : comment gérer un désaccord ?

Tout au long d'un projet, les parties en présence peuvent avoir des points de vue différents. Ces désaccords font avancer le débat, mais sont également  potentiellement nuisibles à l’atteinte des objectifs fixés. Comment le chef de projet peut-il les traiter avec efficacité ?

Rédigé par Laurent GRANGER - Mis à jour le 05/03/2020

Quels sont les risques ?

Frustration, baisse de motivation, pire encore blocage ou conflit pesant sur le bon déroulé du projet , les désaccords ne sont pas à prendre à la légère.

Le but étant de résoudre les divergences au plus tôt pour maintenir ou instaurer un climat de confiance propice à la réussite collective. Sans cela, la situation risque de tourner au conflit avec des conséquences sur la conduite du projet, voire sur sa réussite.

Quels sont les types de désaccord ?

Tout au long du cycle de vie du projet, différents types de divergence d’opinions peuvent émerger. Par exemple :

  • Initialisation : désaccord sur les objectifs, les priorités. Avant même que le projet ne démarre, des oppositions sont susceptibles apparaître.  Des éclaircissements ainsi que l’obtention d’un consensus sont nécessaires avant de lancer le projet. Un consentement collectif indispensable pour démarrer sur de bonnes bases.
  • Cadrage : désaccord sur les moyens – sur les délais. Notamment lorsque les exigences sont très élevées et les moyens insuffisants – Des contestations sur le rôle de chacun peuvent aussi émerger.
  • Réalisation : désaccord sur les solutions, frictions sur la charge de projet subie.

Ces désaccords peuvent tourner au conflit et briser la dynamique du projet. Aussi, il convient de les désamorcer au plus tôt ou bien de les traiter rapidement.

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Comment le chef de projet peut-il traiter le désaccord ?

Il existe 3 approches  génériques pour aborder ces situations :

  • 1 - La position d’autorité
  • 2 - Le compromis
  • 3 - L’acceptation

  Comment gérer un désaccord ?

  1. La position d’autorité

    Il s’agit d’un cas typique où le chef de projet ne doit pas laisser s’installer une situation de blocage. Il n’a pas le choix et ne peut céder sur aucun point.

    Cette posture autoritaire ne fonctionne que si le responsable du projet possède un pouvoir légitime factuel (sa position dans la hiérarchie ou bien la responsabilité confiée par sa direction) et/ou reconnu ( leadership ).

     Attention à  la réaction en retour de la partie adverse, le rapport de force pourrait ne pas pencher du côté de l'autorité formelle...

  2. Le compromis 

    L'objectif ici est l’adoption d’une solution satisfaisante pour les 2 parties. Très souvent, tout n'est pas blanc ou noir - chacun doit faire des concessions et obtient en retour une contrepartie qui met fin au désaccord. Il convient de veiller à la conclusion d’un compromis équilibré pour garantir la pérennité de l’accord. Cette solution constructive permet de préserver l'engagement de chacun.

  3. L’acceptation

    Cette approche est adoptée lorsque les enjeux le permettent et que la préservation de la relation est une priorité pour le chef de projet. L’acceptation de la position de l’autre partie est une possibilité.Attention : céder sur un point peut engendrer de nouvelles demandes. Il convient donc de bien verrouiller les termes de l'accord : le contenu, le périmètre, etc.

    A noter : les désaccords peuvent faire l’objet d’une réunion dédiée en équipe lorsqu’un accord collectif doit être trouvé

Les alternatives

Un arbitrage peut être porté par une personne d’autorité, sponsor du projet, commanditaire ou membre de la direction lorsque les enjeux l’exigent.

Dans le cas d’une situation bloquée, le report de la décision s’impose afin de lever le blocage ou l’opposition - et permettre à chacun de mûrir sa position.

 

Conseil pour le chef de projet

Afin de mener à bien ce type de négociation, le chef de projet se doit de pratiquer une écoute active. Il est important de bien comprendre au-delà des mots ce qui se cache derrière le désaccord. En effet, ces derniers peuvent être explicites, mais également cacher des intérêts, des rivalités et autres motifs de frustration personnelle à l'origine d'un conflit latent.

Prévenir les désaccords

Une transparence et une pédagogie appuyée tout au long du projet préviennent certains désaccords et mettent en relief d’autres types d’opposition - les non-dits sont ainsi évités.

Encouragez les personnes impliquées à exprimer leurs inquiétudes vis-à-vis du projet. Plus le problème latent est traité à sa source, moins les répercussions seront importantes.

Ce dossier est référencé dans : Comment constituer une équipe projet ? -

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